Confiné ensemble dans un rêve, nous vivons une expérience commune qui n’est pas partagée. Nous nous confrontons à la relativité d’Einstein, où il nous est offert de réduire notre espace pour élargir notre temps. L’arrêt de nos montres, horloges, agenda ont bouleversé nos rythmes, nos points de repères.
Nos fuites de la réalité orchestrées par nos rituels du quotidien sont mises à l’épreuve et mettent à mal nos astuces, nos tours de passepasses. Cet instant de vérité mondialisé, nous emmène à la rencontre de nos impasses. Ainsi, nous nous coltinons nos souffrances qui révèlent les cloisonnements de nos programmations mentales implantées le long de nos chemins neuronaux et de nos synapses.
Changeons de regard. Nos cœurs confinés nous invitent à vivre nos expériences, à les traverser en allant vers l’essentiel. S’ouvrir et redécouvrir notre meilleur ami, cet émissaire qui demande à être écouté. Ressentir cette voix, ses ondes, ses vibrations subtiles qui nous connectent aux pulsations de l’amour et de la sagesse universelle.
Notre peau, notre plus grand organe, nous ramène à nos besoins de tendresse. Ce touché nous rappelle nos premières sensations d’être en vie. Cette marque de reconnaissance, nous relie avec les autres et font l’être sociale que nous sommes.
Unis dans le même isolement, nous remercions ceux qui œuvrent pour la communauté et découvrons parfois notre besoin des autres connus ou inconnus. L’actualité donne l’occasion d’évaluer notre engagement pour l’ensemble.
Notre alarme intérieure retentit au déconfinement. Une vague d’incertitude s’abat au-dessus de nos têtes et nous nous demandons, quel monde nous attendra.
Alors bâillonné sous mon masque, je pousse un soupir de contentement en m’asseyant sur une terrasse ensoleillée avec vue sur la montagne et décide de peindre tous les trottoirs en vert laissant libre court à la nature qui chante.
Ensemble, quoi qu’on en vive vers un futur qui s’inscrit sous nos pas !